MAROC RELIGION : Le Top 10 des mosquées au Maroc

Au Maroc, religion est synonyme de patrimoine. En effet, le Royaume du Maroc est un pays dont la religion majoritaire est l’islam. Le pays compte d’innombrables mosquées plusieurs fois centenaires. Certaines sont même millénaires. De nombreuses dynasties ont ainsi traversé l’histoire du Maroc : Idrissides, almohades, mérinides, parmi tant d’autres. Toutes ont façonné le patrimoine religieux du royaume chérifien, du Nord au Sud. Assurancemosquee.fr vous propose le Top 10 des mosquées à découvrir au Maroc.

Maroc Religion
N°1 – La mosquée al Quaraouiyine –  Fès

La mosquée d’al Quaraouiyine de Fès est certainement l’une des plus fameuses mosquées du Maroc. D’une part, il s’agit d’un des plus anciens édifices religieux au Maroc dont l’édification remonte à 859. D’autre part, on attribue la construction de la mosquée à une certaine Fatima al-Fihriya. Ce qui ferait de l’édifice une des premières mosquées dont la construction incomba à une femme. De plus, ce bâtiment emblématique de la religion au Maroc comprend une université.

En effet, dans la religion musulmane, la mosquée n’est pas un simple lieu de culte. Il est également un lieu de vie et de transmission des savoirs. C’est ainsi que cette université est l’une des plus anciennes encore en activité dans le monde. Son ouverture précède ainsi de trois siècles celle de La Sorbonne. La  précède seulement l’université Zitouna en Tunisie, dont l’ouverture remonte à 737.

Néanmoins, le bâtiment de la mosquée al-Quaraouiyine de Fès a su conserver les traits spécifiquement marocains de son architecture. Le bâtiment est emblématique de la période idrisside. Cette dynastie qui tire son nom d’Idriss Ier, fondateur de la ville de Fès et de son royaume. Il est également emblématique de l’histoire de la ville. En effet, al-Quaraouiyine signifie « les Kairouanais ». Ce bâtiment matérialise ainsi l’exode des habitants de Kairouan dans la première moitié du IXème siècle.

De nombreuses personnalités ont étudié dans la mosquée-université d’al-Quaraouiyine. Parmi elles, les célèbres Averroès et Ibn Khaldoun, ou encore Maïmonide.

Une sœur jumelle : La mosquée des Andalous

La mosquée des Andalous est également une des mosquées historiques de Fès. Selon la tradition, Maryam al-Fihriya, la sœur de la fondatrice de la mosquée al-Quaraouiyine, est à l’origine de sa construction. Son nom fait référence à l’accueil des réfugiés andalous à Fès qui eut lieu en 818. Et, comme pour al-Quaraouiyine, c’est en 859 que les Fassis achèvent sa construction. L’édifice est cependant dépourvu d’université. Néanmoins, la mosquée des Andalous témoigne d’une histoire aussi riche que sa sœur, la mosquée al-Quaraouiyine.

En effet, au Xème siècle, la mosquée devient la principale de la ville au détriment de la mosquée al-Ashyakh. C’est-à-dire qu’elle devient celle où l’autorité prononce le sermon du vendredi. C’est également au Xème siècle que le Calife omeyyade de Cordoue Abderrahmane III finance la construction de son minaret. Et au Xème siècle encore que les Zirides puis les Omeyyades de Cordoue rénovent le minbar.

Au XIIIème siècle, ce sont les almohades qui prennent en charge la rénovation de la mosquée des Andalous. En effet, le Calife Muhammad al-Nasir agrandit l’édifice. Il ajoute également une fontaine, une nouvelle entrée, des appartements privés pour l’imam. Al-Nasir fait également construire des canalisations pour amener une eau de bonne qualité à la fontaine d’ablutions. Enfin, les almohades décorent richement la mosquée avec le zellige, mosaïque artisanale en argile sculptée. Ils incorporent de nouveaux panneaux de bois sculptés, conférant à l’édifice l’apparence qu’on lui connaît aujourd’hui.

Enfin, les dynasties mérinide et alaouite prirent soin de cet édifice emblématique de la religion au Maroc.

Maroc Religion
N°2 – La mosquée Tariq Ibn Ziyad –  Chefchaouen

Les touristes en visite au Maroc connaissent bien Chefchaouen, dans le nord du pays. En effet, ils la surnomment « ville bleue » en référence à la teinte azurée de ses maisons. Néanmoins, il fut un temps Chefchaouen n’était pas une destination touristique, mais plutôt un épicentre de la propagation de l’Islam. C’est donc dans la région de Chefchaouen que l’on retrouve la plus ancienne mosquée du Maroc. Et plus précisément dans le village de Shrafat.

En effet, la construction de cette mosquée remonterait à l’an 704. Aussi, elle porte le nom du célèbre général musulman Tariq Ibn Ziyad. Un  nom qui n’a rien d’anodin dans la région. En effet, l’Histoire retient  son car il fut le premier à traverser le détroit séparant l’Afrique de l’Espagne pour propager l’islam. Par ailleurs, ce détroit porte encore aujourd’hui son nom : le détroit de Gibraltar. Effectivement,  Gibraltar est  une déformation de Jebel Tariq, qui signifie « la montagne de Tariq » en arabe.

Selon les historiens, le commandant Musa Ibn Nusayr, par ailleurs maître de Tariq, l’envoya dans cette région du Nord du Maroc pour prendre le château fortifié d’Al Hoceïma. C’est donc en passant dans la région que le valeureux Tariq construit cette mosquée. Nous trouvons mention de cet épisode de l’histoire dans l’ouvrage « Dawhat al Nashir » du célèbre du XVIème siècle historien natif de Chefchaouen Muhammad Ibn Askar.

Sur le plan architectural, la mosquée actuelle est une reconstruction de l’ancienne. Selon certains témoignages, la mosquée fut érigée à l’endroit de la première prière pour la pluie effectuée au Maroc.

Ce qui est certain, c’est que la construction de cette mosquée précède celle d’Al-Qarawiyyin

Maroc Religion
N°3 – La mosquée Ben Youssef –  Marrakech

La mosquée Ben Youssef de Marrakech est sans aucun doute un des bâtiments emblématique de la place de l’islam au Maroc. Celle-ci est l’œuvre de l’émir almoravide Ali ibn Yusuf, que les marocains appellent « Ben Youssef ». Les almoravides sont une dynastie qui a véritablement marqué l’histoire du Maroc. En effet, c’est cette dynastie qui, au cours du XIème siècle conquiert l’ensemble du territoire marocain actuel ainsi que l’Andalousie. Sous l’égide du conquérant Yusuf Ibn Tashfin, les almoravides règnent donc de Cordoue au Sud du Sahara, en passant par Marrakech, leur capitale.

C’est justement Yusuf Ibn Tashfin qui fonde la ville de Marrakech. Homme pieux et dévot, il munit la ville d’une mosquée aux alentours de 1070. Afin de confirmer le statut de capitale de Marrakech, son fils Ali fait donc construire une grande mosquée : la mosquée Ben Youssef. Les historiens affirment que la construction de l’édifice aurait nécessité 12 années de travaux, entre 1120 et 1132. La mosquée, dont on estime le coût à 60.000 dinars d’or, est la plus grande mosquée construite durant l’ère almoravide. En effet, construite sur une base rectangulaire de 120 mètres de long sur 80 de large, elle dispose d’un minaret qui dépasse les mètres de haut. Mais surtout, toute la vie de la cité s’organisa autour de ce bâtiment.

Au XIIIème siècle, les almohades qui succèdent aux almoravides se rendent maître de Marrakech. Pour y affirmer leur pouvoir, ils construisent deux autres grandes mosquées. Néanmoins, la mosquée Ben Youssef conserva son statut de grande mosquée de la ville. Ainsi, au cours du XVIème siècle, la dynastie Saadienne rénove et étend la mosquée. Ils prennent également le soin d’inclure une madrassa et une fontaine, faisant de la mosquée Ben Youssef la mosquée des savants de la ville.

Maroc Religion
N°4 – La mosquée Bab Berdaine –  Meknès

La mosquée Bab Berdaine est une ancienne mosquée de la médina de Meknès. La construction de cet édifice remonte au règne du célèbre sultan Moulay Ismail. C’est par ailleurs Khnata bent Bakkar, une des épouses de l’emblématique sultan, qui commande l’édifice inauguré en 1709. Lequel édifice voit la supervision de sa construction réalisée par le chef berbère ‘Ali ibn Yashu al-Yazghi.

Cette mosquée joua également un rôle important en son temps. En effet, le sultan Moulay Ismail fit de Meknès sa capitale. La construction de la mosquée accompagne donc celle de la citadelle impériale. Aussi, le minaret de ce masjid fut le plus haut de la ville. Tardivement, deux sultans marocains ont entrepris la restauration de l’édifice. Il s’agit de Moulay Muhammad Ibn Abdallah et de Moulay Youssef. Malheureusement, suite à des pluies diluviennes, le minaret s’effondra le 19 février 2010. Selon les ordres du roi, celui-ci fut restauré à l’identique.

La particularité de ce bâtiment  est donc sa commande par une femme du palais. D’après les commentateurs, Khnata bent Bakkar se distinguait de ses consœurs princesses. D’une part, son mariage avec le sultan assura l’allégeance de sa tribu Sahara à son époux. D’autre part, elle fut la mère du sultan succédant à son mari, ce qui lui conféra une importance de premier ordre. Aussi,à la mort de son époux, son habileté politique fit d’elle la personne qui régna de facto dans l’empire chérifien. À ce titre, les européens la considèrent comme étant la ministre des affaires étrangères de son époque. En tant que femme lettrée et religieuse, elle rédigea notamment un commentaire de l’œuvre d’Ibn Hajjar al-Asqalani.

Une mosquée historique donc, et emblématique de la religion au Maroc.

Maroc Religion
N°5 – La grande Mosquée d’Oujda

Une des villes les plus religieuses du Maroc est Oujda. En effet, les habitants surnomment cette ville frontalière de l’Algérie « la capitale des mosquées ». Oujda est une ville millénaire qui fut autrefois la capitale des Maghraoua, une puissante confédération berbère. C’est par ailleurs le chef Maghraoua Ziri ibn Atti qui fonde la ville et en fait sa capitale. Durant son histoire, Oujda a connu le règne de toutes les dynasties marocaines. Almoravides, Almohades, Zianides, Mérinides, Saadiens et enfin Alaouites s’y sont succédées. Autant de siècles qui se sont traduits par l’édification de nombreuses mosquées, au point qu’on l’appelle encore « la ville aux 100 mosquées ».

La plus emblématique est sûrement la Grande Mosquée d’Oujda. Historiquement, elle fut la grande mosquée du vendredi où le souverain se rendait. Oujda doit la fondation de sa grande mosquée au Sultan Abu Yaqub Yusuf an-Nasr. Ce souverain mérinide bâtit l’édifice en 1296. Néanmoins le minaret est plus tardif. En effet, sa construction ne s’achève qu’en 1317.

Son minaret mesure 24 mètres de haut. Il est facilement reconnaissable par ses riches décorations auquel un soin particulier a été apporté. De même, tout a été mis en œuvre pour préserver l’architecture d’inspiration andalouse de la mosquée. En effet, le minaret Grande Mosquée d’Oujda ressemble grandement à celui de la Giralda à Séville. Les autorités marocains ont par ailleurs restauré et agrandi l’édifice en 1880 et en 1934.

La Grande Mosquée d’Oujda est un centre spirituel et scientifique qui possède une collection d’ouvrages rares. Enfin, la mosquée a joué un grand rôle dans le cadre de la décolonisation. Elle a en effet accueilli des membres de l’Association des Oulémas Algériens.

Maroc Religion
N°6 – La grande Mosquée de Tanger

Tanger est l’une des villes les plus cosmopolites du Maroc. De par sa situation géographique et son histoire, elle est une ville unique. En effet, depuis l’avènement de l’islam, Tanger a vu se succéder entre ses murs les Omeyyades, les Idrissides, les Ifrenides, les Maghraouas, et autres Fatimides. Lesquels furent suivis des Zirides, des Almoravides, des Almohades, des Hafsides, ainsi que des Mérinides. En 1471, Tanger passe sous domination portugaise jusqu’en 1661. Date à laquelle les portugais cèdent la citée convoitée à l’Angleterre. Enfin, les Alaouites restituent Tanger au Maroc dès 1679.

De nombreuses mosquées animent son paysage religieux. Parmi elles, la plus majestueuse est sans doute la Grande Mosquée de Tanger. D’après certaines sources, la mosquée prend place sur les ruines d’un ancien temple dédié à Hercule. On sait néanmoins que l’on doit la construction de cette mosquée à la dynastie des Mérinides. Durant sa période de domination étrangère, les portugais transformèrent l’édifice en église. Ainsi, le souverain Moulay Ismail refit de l’édifice une mosquée. Et pas n’importe laquelle : la plus grande mosquée de la ville.

Bien que sur le plan architectural, il s’agit d’une mosquée ordinaire, c’est toute son histoire qui en fait un lieu important. Aussi, de nombreuses études ont été consacrées à cet édifice.
Car en effet, ce n’est pas tous les jours qu’un temple romain devient église, puis mosquée, puis de nouveau église avant de redevenir une mosquée.

Une mosquée qui démontre qu’au Maroc, religion est un mot qui rime avec pouvoir.

Maroc Religion
N°7 – La Tour Hassan de Rabat

La tour Hassan de Rabat est une mosquée particulière. En effet, il s’agit d’une mosquée inachevée. Bien qu’il s’agisse d’une mosquée, le site est connu sous le nom de « Tour Hassan ». Cependant, il s’agit d’un abus de langage car aucun Hassan n’a contribué à sa construction. En effet, elle est l’œuvre du  sultan almohade Yacoub El Mansour. Celui-ci projetait en effet de construire la plus grande mosquée du monde musulman. Dès cette époque, Rabat était une ville de premier ordre pour les souverains de la région.

Cette œuvre monumentale s’étend également sur plus de 3 hectares. Son minaret, lui aussi inachevé, mesure 44 mètres de haut. Selon les historiens spécialistes, sa hauteur finale aurait dû atteindre en 60 et 80 mètres.

La  construction de cette mosquée s’arrêta en 1199, à la mort du sultan qui l’avait initié. Ne subsiste que son minaret et ses colonnes effondrées. Faite de pierre rouge, la tour Hassan s’inscrit néanmoins dans  le style caractéristique des palais et édifices religieux marocains.

Néanmoins, l’édifice est dépourvu d’escaliers. En raison de son caractère inachevé, on trouve seulement des rampes d’accès permettant au muezzin d’arriver au sommet à cheval. Près du minaret se trouvent les vestiges de la mosquée inachevée, ses murs en ruines ainsi que 200 colonnes. Ces colonnes auraient dû servir à supporter le toit de l’édifice. Cependant, elles subirent un tremblement de terre en 1755 qui les détruisit.

Le site de cette mosquée héberge également  un mausolée. Y reposent le roi Mohammed V, le prince Moulay Abdallah ainsi que le roi Hassan II.

Maroc Religion
N°8 – La mosquée Hassan II de Casablanca

Nous ne pouvions rédiger cet article consacré à la religion au Maroc sans aborder la mosquée Hassan II de Casablanca. En effet, l’édifice qui prend place dans la capitale économique du pays est majestueuse. Elle demeure à ce jour l’une des plus grandes mosquées au monde. Lors de son inauguration en 1993, son minaret est le plus haut du monde.

L’idée de ce projet remonte à 1980. Cette année-là, lors du traditionnel discours du trône, le souverain Hassan émet le souhait de voir construire une mosquée sans pareil au Maroc et qui rendrait les marocains fiers. Comme dans la croyance islamique, le trône d’Allah repose sur l’eau, Hassan II souhaite également que cette maison d’Allah soit construite sur l’eau. Un pari architectural et technologique. Aussi, les travaux débutent en 1986 et s’achèvent en 1993.

La mosquée Hassan-II est ainsi l’une des plus grandes mosquées au monde. Sa conception est l’œuvre de l’architecte Michel Pinseau. C’est la société Bouygues qui a effectué les travaux.

Un défi technique et culturel

Cette mosquée est à l’image du Maroc moderne : un mariage entre la modernité et la tradition. Ainsi, l’enjeu de cette mosquée était d’en faire un lieu mêlant ces deux traits de caractère.

La mosquée se trouve au bord de l’océan Atlantique. Ainsi, d’un point de vue technique, les fondations ont nécessité 26.000 m3 de béton et 60.000 m3 d’enrochement. En effet, ces fondations étaient nécessaires pour lutter contre les effets de la houle. Le projet est  également à l’origine du béton à hautes performances qui soutient le minaret de 210 mètres de haut.

D’un point de vue culturel, cet ouvrage exceptionnel relança l’artisanat marocain sous toutes ses formes. En effet, nombre de décors issus de l’artisanat marocain habille la structures de en béton armé. La réalisation de l’ensemble de l’œuvre a mobilisé environ 10.000 ouvriers et artisans. Lesquels ont effectué 80 millions d’heures de travail.

Ainsi, ces artisans venus des quatre coins du royaume ont sculpté 53.000 m2 de bois et assemblé plus de 10.000 m2 de zellige (céramiques). Plus de 1 500 artisans ont ainsi sculpté et peint 67.000 m2 de plâtre. Également, de gigantesques coupoles en bois de cèdre s’élèvent sur une charpente de 971 tonnes  d’acier inoxydable.

En outre, le revêtement en marbre et en granit provient également des carrières du Maroc. Elles s’étendent sur une surface qui représente 50 hectares de superficie pour une épaisseur moyenne de 14 cm. 124 fontaines et vasques en marbre ornent également la cour de la mosquée.

Notons enfin que la mosquée est  d’un rayon laser d’une portée de 30 kilomètres, et qu’elle dispose d’une acoustique sur mesure.

Une salle de prière hors norme

La salle des prières est exceptionnelle. En effet, avec ses 20.000 m² de superficie, elle peut accueillir 25.000 fidèles. De plus, l’esplanade peut également accueillir 80.000 fidèles. Ainsi, l’ensemble complet peut accueillir 105.000 personnes.

La salle de prière se compose d’un rez-de-chaussée qui compte en trois nefs symétriques pour les hommes. Elle se compose également de plusieurs mezzanines de 3.500 m² pour les femmes.

Une toiture mobile de 3.400 m² surmonte la salle de prière. Cette toiture mobile  peut s’ouvrir en 5 minutes grâce à un système de roulement à roues automotrices. Elle permet ainsi d’en faire un lieu aéré, ouvert. Lorsque le toit est fermé, cinquante lustres et huit appliques vénitiens viennent éclairer la salle des prières. La couverture de cette remarquable toiture se compose de 300.000 tuiles en fonte d’aluminium imitant la tuile traditionnelle de Fès.

La salle de prière comprend également un système électrique de chauffage au sol. Mais surtout, elle abrite un somptueux mihrab de marbre blanc.

Le plus grand centre islamique du Maghreb

La mosquée Hassan II est vrai centre islamique. Il comprend un hammam de la mosquée décoré de zelliges, à l’intérieur duquel on trouve une piscine d’un mètre cinquante de profondeur, chauffée sous une immense voûte en tadelakt.

Ce centre comprend également une école coranique reconnaissable à la forme hémisphérique de son bâtiment à colonnades. Cette école coranique comprend des salles de classe, des salles de réunions ainsi qu’un appartement royal autour d’une cour intérieure.

En outre, la mosquée Hassan II comprend une médiatique qui a ouvert ses portes en 2010. Cette médiathèque moderne s’étend sur quatre étages et offre un grand choix d’ouvrages et de médias électroniques ainsi qu’un espace de travail. De plus, elle dispose d’un espace d’expositions assurant la promotion de l’art africain, l’art local ou encore de la calligraphie arabe.

La mosquée comprend également un petit musée racontant l’histoire de sa construction. Ce musée met en la lumière le patrimoine et le savoir-faire artisanal marocain.

Enfin, la mosquée Hassan II compte une académie des arts traditionnels. Fondée en 2012, son objectif est de préserver le savoir-faire marocain en termes d’art traditionnel. Elle propose ainsi une dizaine de spécialités parmi lesquelles le bois peint, le bois sculpté, la taille de pierre, la taille du stuc, le zellij. Mais aussi  la calligraphie arabe, la bijouterie, la ferronnerie, le tissage ou encore la maroquinerie.

Un édifice qui montre qu’au Maroc, religion rime avec savoir.

Maroc Religion
N°9 – La mosquée Mohammed VI de Beni Mellal

Depuis l’indépendance du Maroc en 1956, les souverains marocains ont laissé empreinte dans la construction des mosquées. On dénombre ainsi des mosquées au nom de Mohammed V, d’Hassan II. Mais également au nom de l’actuel monarque Mohammed VI.

C’est le cas de la mosquée Mohammed VI de Beni Mellal construite entre 2008 et 2014. Cette mosquée est la plus grande au niveau de la région d’Azilal. En effet, sa superficie s’étend sur un terrain de 18.415 m². Elle peut ainsi accueillir un très grand nombre de fidèles à chaque prière.

C’est également  un lieu où s’entremêlent toutes les composantes de l’architecture islamique marocaine. En effet, ce chef-d’œuvre religieux reflète toutes les spécificités de l’identité marocaine. On y retrouve donc les formes et les décorations de style maroco-andalou. À savoir des motifs géométriques, des mosaïques diverses ou encore des arcs outrepassés. Mais également le travail de bois sculpté.

Cette mosquée est plus qu’un lieu de culte. En effet, la mosquée à une fonction sociale et éducative. Elle joue un rôle dans la dispensation de cours scientifiques et d’alphabétisation. Tout cela en plus des cours traditionnels de mémorisation du Coran.

La construction de cette mosquée démontre que l’effervescence religieuse se retrouve dans tout le Maroc. Religion en terre berbère est synonyme de progrès social.

Maroc Religion
N°10 – La mosquée de Tinmel

Grand est le Maroc. Religion et spiritualité y sont de grands mots qui ne sont pas limités aux grandes villes. Aussi, pour clôturer ce Top 10, nous vous présentons la mosquée de Tinmel. Celle-ci ne se situe pas dans les grandes métropoles économiques et autres villes impériales. Elle se trouve à Tinmel. Dans une oasis au fond d’une vallée de l’Atlas.

En effet, Tinmel est une ancienne bourgade berbère du XIème siècle. Cependant, au XIIème siècle elle fut une ville d’une toute autre importance. C’est dans ce coin reculé du Haut Atlas marocain que les almohades se lancèrent à la conquête du Maroc. Ainsi, à partir de 1147, Tinmel devint un lieu incontournable.

Avec le temps, Tinmel a perdu de sa superbe. Elle conserve néanmoins cette belle mosquée érigée en l’honneur d’Ibn Toumert. En effet, Ibn Toumert était le fondateur de cette dynastie qui a transformé le Maroc. Pour les personnes de passage dans la région, on trouve également les mausolées des trois premiers Califes almohades. Mais encore les ruines de la muraille qui entourait la ville.

Enfin, cette mosquée est importante dans l’histoire architecturale du Maroc. En effet, la mosquée de Tinmel servira de modèle et se diffusera dans le Maghreb au cours des siècles suivants. Fait rarissime, son  minaret se situe au-dessus du Mihrab. Une mosquée à visiter !

Assurez votre mosquée avec assurancemosquee.fr